Roche (2001, pp. 6 sqq.) présente différents cas de flops de marketing qui ont été provoqués par la dénomination malencontreusement ambiguë d'un produit. Ce phénomène se produit parfois dans le cadre de multinationales qui ne se sont pas assez renseignées sur les éléments linguistiques et culturels du pays dans lequel elles souhaitent vendre leur produit. Ceci peut avoir des conséquences déplorables sur le marché des ventes. En voici quelques exemples, tirés du marché de la publicité:
Le constructeur automobile FIAT a été victime à deux reprises de la mauvaise dénomination de ses voitures en Scandinavie. Les voitures "Regata" et "Uno" se vendent très bien dans un milieu germanophone. Mais moins bien en Scandinavie, où "Regata" signifie "prostituée" en suédois, alors que "Uno" signifie "imbécile" en finlandais.
Une entreprise japonaise a fait une gaffe de la même sorte lorsqu'elle a exporté aux États-Unis son whisky qui porte le nom "Black Nikka" (qui sonne comme "black nigger", "nègre noir", politiquement absolument incorrect!). C'est le cas également d'une entreprise américaine qui a tenté de vendre dans un milieu germanophone ses bigoudis répondant au nom de "Mist Stick" (littéralement "bâton à merde" en allemand).
Une mauvaise capacité d'identification culturelle peut conduire non seulement à des situations cocasses mais parfois à également à des échecs économiques voire même politiques ou légaux.